Le 29 janvier, nous avons fait la connaissance du collectif des tiers-lieux A+ C’est mieux qui organisait la première étape d’un tour des tiers-lieux de la région Ile-de-France. Le collectif, qui se définit comme une communauté de pratiques pour les activateurs des communautés de travail et de vie, n’est pas une organisation instituée à la tête d’un réseau de tiers-lieux comme il en existe dans d’autres régions ou comme il est en train de se structurer au niveau national avec l’Association France Tiers-lieux. Il émane de la volonté de facilitateurs et animateurs de tiers-lieux de se regrouper en vue d’améliorer leurs pratiques, de mutualiser leurs ressources et d’être reconnus, avec leurs singularités partagés, dans le paysage foisonnant des tiers-lieux qui se dessine aujourd’hui en France.
Le collectif, composé aujourd’hui de huit tiers-lieux* a choisi Casaco à Malakoff, lieu commun et infini activé par une tribu coopérative, pour accueillir la première étape de son tour, ouvert à tous les tiers-lieux franciliens. Nous avons été ravies d’y participer et d’y retrouver d’autres “activateurs de communautés”, porteurs de projets situés à Versailles, Antony, Palaiseau ou Champigny-sur-Marne.
S’appuyant sur une des dimensions importante de son projet, l’équipe de Casaco avait décidé d’orienter la discussion autour de la participation et la contribution des communautés dans les tiers-lieux. Un sujet qui fait débat en fonction du parcours, du positionnement et de la manière dont est porté le projet d’où l’on vient. Le débat mouvant, qui oblige à se positionner dans l’espace, de manière très tranchée (soit oui, soit non) et sans avoir trop le temps d’y réfléchir, était bien choisi.
De quel côté iriez-vous, vous, si on vous disait : “une communauté ne peut pas vivre sans facilitateurs / animateurs”, “nous sommes plus des communautés de vie que de travail” ou encore “pour une bonne animation de la communauté, il faut le moins d’outils numériques possibles” ?
La matinée s’est terminée par un forum ouvert permettant d’enrichir la réflexion avec des préoccupations propres aux porteurs de projets présents : comment activer une communauté à l’émergence du projet ? Sans lieu ou avec un lieu ? Comment faire participer/contribuer les membres au projet, comment les rétribuer ? Quel modèle économique choisir ? Comment animer un réseau de tiers-lieux qui soit aussi bien une communauté de confiance au sein de laquelle chaque projet est soutenu et valorisé qu’une organisation pouvant peser à une plus grande échelle tout en respectant les identités et les forces de chacun des membres ?
Nous sommes reparties de cette rencontre revigorées et allons continuer à activer une communauté sévrienne en vue de l’occupation prochaine d’un lieu partagé en centre ville. Si la démarche vous intéresse n’hésitez pas à nous contacter par l’intermédiaire du site et/ou à venir nous rencontrer lors de nos événements ouverts à tous !
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